On ne choisit pas sa patrie

𝗦𝗶 𝗷𝗲 𝗻𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗱’𝗮𝗰𝗰𝗼𝗿𝗱 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗼𝗻 𝗽𝗮𝘆𝘀 (𝗲𝘁 𝗰̧𝗮 𝗮𝗿𝗿𝗶𝘃𝗲), 𝗷’𝗲𝘀𝘀𝗮𝘆𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗼𝘀𝗲𝘀: je m’engage dans la politique, l’activisme associatif,… bref, je fais usage de mes droits de citoyen. Je ne m’enfuis pas. En tous cas, pour le moment. Bizarre pour certains.

Mais c’est vrai aussi que certains gouvernements n’autorisent pas cela. Et pour sauver sa peau, il faut alors la risquer en fuyant. Et même en arrivant dans un autre pays, c’est pas pour autant que je pourrai y rester.

𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗾𝘂𝗲, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗱𝗶𝘀𝗮𝗶𝘁 𝗹’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 « 𝗙𝗮𝘂𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗼𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘁𝗼𝘂𝗿𝗶𝘀𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝗶𝗺𝗺𝗶𝗴𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 ». Même pour un belge qui souhaiterait « aller vivre ailleurs ». Ce dernier va changer de file à l’aéroport. La plus longue, la moins sûre. Un émigré belge, c’est un immigré ailleurs.

« Être né quelque part, pour celui qui est né
C’est toujours un hasard»
rappelait M. Le Forestier.


𝗢𝗻 𝗻𝗲 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘀𝗮 𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗲, 𝗼𝗻 𝗲𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗶𝘁𝗼𝘆𝗲𝗻. Qui a droit au respect, à ses droits, quel que soit l’étrangeté (pour certains) de son prénom. Et de participer aux débats.
Je dois bien sûr respecter les droits fondamentaux des autres, mais je peux aussi exprimer mes désaccords sur la façon dont ces droits sont appliqués dans mon pays et ailleurs, tant que je les respecte.

𝗘𝘁 𝗶𝗹 𝗻𝗲 𝗱𝗼𝗶𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝘆 𝗮𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗱𝗲 « 𝗺𝗮𝗶𝘀 » 𝗱𝗲𝗿𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲 « 𝗷𝗲 𝗻𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗿𝗮𝗰𝗶𝘀𝘁𝗲 ».