Étudiant chinois à l’étranger, un job dangereux (même en Belgique)

Le rapport d’Amnesty International, publié le 13 mai 2024, révèle une répression transnationale étendue par le gouvernement chinois, affectant les étudiants chinois et hongkongais qui étudient à l’étranger en Europe et en Amérique du Nord. Intitulé « On my campus, I am afraid » (Sur mon campus, j’ai peur), le rapport documente des cas où ces étudiants sont surveillés, photographiés et suivis lors de manifestations dans leurs villes d’accueil. De plus, les familles en Chine ont été harcelées et menacées par la police en représailles à l’activisme de leurs enfants à l’étranger.

Les étudiants expriment vivre dans une peur constante d’intimidation, de harcèlement et de surveillance, les autorités utilisant leurs familles en Chine comme moyen de pression pour les dissuader de participer à des activités politiquement sensibles. Cette campagne de suppression s’étend dans la sphère académique, menaçant l’échange libre d’idées fondamental à la liberté académique. Le rapport souligne le manque de préparation des universités pour combattre efficacement ces menaces et appelle les gouvernements et les institutions académiques à prendre des mesures plus fortes pour protéger les droits des étudiants internationaux.

La situation est aggravée par les vastes capacités de la Chine en matière de surveillance et de censure numériques, obligeant les étudiants à s’autocensurer dans leurs communications et activités en ligne. De nombreux étudiants ont également signalé s’autocensurer dans leurs interactions académiques et sociales par peur des représailles, ce qui a eu un impact significatif sur leur santé mentale et leur carrière académique. Le rapport exhorte les pays hôtes et les universités à reconnaître et à agir contre ces tactiques de contrôle et de répression omniprésentes exercées par l’État chinois.