Il y aurait en réalité un allongement notable des peines. “La population carcérale augmente du fait de l’allongement des peines. La stratégie nationale a joué sur deux tableaux : augmenter la capacité d’accueil et réduire les incarcérations décidées par les juges. Pour le deuxième point, le ministère de la Justice essaie de promouvoir des alternatives à l’incarcération, comme la surveillance électronique, et essaie même d’interdire les peines de moins de six mois”, selon Annie Kensey. Cette politique impose néanmoins au juge un raisonnement contradictoire, dans la mesure où il prononce à la fois une peine ferme et un aménagement de peine. La suppression des courtes peines s’accompagne ainsi paradoxalement de l’augmentation générale des peines.
Voilà quelque chose qui nous fait penser à ce qu’il se passe en Belgique, où nous connaissons une surpopulation des prisons, liée en partie aux mêmes raisons.