Dans Le Monde du 21/12/2023, Alice Jill Edwards(avocate et universitaire australienne, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants) attire l’attention sur le fait qu’en novembre, au salon Milipol Paris, ont été présentés des équipements susceptibles de servir à des actes de torture, comme des matraques à pointes ou des gants à électrochocs. Elle s’appuie sur les observations de chercheurs d’organisations de la société civile, dont Amnesty International et l’Omega Research Foundation, qui ont constaté la présence de ces outils à la foire militaire et policière Milipol Paris, qui s’est tenue en novembre 2023.
Parmi les outils de torture identifiés figurent des matraques à pointes, des menottes qui peuvent endommager les os fins de la main, des armes à électrochocs, des lanceurs à canons multiples et des munitions contenant de multiples projectiles cinétiques. Ces outils sont utilisés par des gouvernements et des forces de sécurité dans des pays comme l’Arabie saoudite, le Cambodge et l’Égypte pour torturer des personnes soupçonnées de terrorisme ou d’autres crimes.
Elle appelle les États à négocier et à adopter un nouveau traité international visant à interdire les armes les plus dangereuses et à réglementer l’utilisation et le commerce d’autres outils de sécurité qui présentent un risque accru d’utilisation abusive à des fins de torture. Elle estime que les policiers doivent être considérés comme des acteurs des droits humains et que leur équipement doit être conforme aux droits humains.
En conclusion, l’article du Monde met en lumière un problème grave qui menace les droits humains. Le commerce illégal d’outils de torture doit être interdit au niveau international afin de protéger les personnes contre les abus.
Voici quelques points importants à retenir de l’article :
- Le commerce d’outils de torture est illégal au regard du droit international des droits humains.
- De nombreux pays continuent de commercialiser des outils de torture, y compris des entreprises européennes.
- Ces outils sont utilisés par des gouvernements et des forces de sécurité pour torturer des personnes soupçonnées de terrorisme ou d’autres crimes.
- Un nouveau traité international est nécessaire pour interdire le commerce d’outils de torture.
Les gouvernements et les entreprises ont la responsabilité de lutter contre le commerce d’outils de torture. Ils doivent prendre des mesures concrètes pour interdire la production, la promotion et la vente de ces outils.