Guinée : La liberté d’expression menacée par la transition malgré une condamnation de la cour de justice de la cédéao


La liberté d’expression en Guinée s’est dégradée pendant la transition politique, malgré les engagements initiaux du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Amnesty International souligne la récurrence des violations des droits à la liberté d’expression et à l’accès à l’information par les autorités actuelles, en dépit d’une condamnation récente de la Cour de justice de la Cédéao pour des violations similaires en 2020 sous l’ancien président Alpha Condé.

Les restrictions répétées sur internet et les réseaux sociaux, la censure des médias critiques, et les brouillages des signaux radios ont persisté malgré les appels de la société civile. Des actions telles que la demande de retrait de certaines chaînes de télévision par la Haute Autorité de la Communication (HAC) et les justifications floues du gouvernement ajoutent aux inquiétudes quant à la liberté d’expression. Ces mesures semblent ignorer les décisions judiciaires et révèlent une tendance inquiétante en vue des élections de 2024, alors que le pays s’engage dans un processus de transition politique.

Les manifestations pacifiques pour demander la levée des restrictions ont été violemment réprimées, illustrant les tensions croissantes entre les autorités et les voix critiques. Le maintien de ces pratiques menace non seulement la liberté d’expression mais compromet également le processus démocratique à venir.